Jeanine Cummins aux éditions Philippe Rey

Résumé :

« Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s’est liée dans sa librairie… La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel… »

Un cauchemar mexicain.

Pourquoi est-ce que je parle de cauchemar ? Car c’est ce que vivent les personnages principaux de ce roman. En fuite traversant le Mexique dans le but d’atteindre la frontière, ce groupe de migrants m’ont fait stresser autant qu’eux. Du suspens, des rebondissements et une peur inimaginable qui est éprouvée par les migrants à l’heure actuelle parcourant le Mexique.

Ce roman est inspiré de l’actualité et de faits réels, ce qui le rend d’autant plus haletant et angoissant. Lorsque j’ai lu les aventures de Lydia et son fils, sachant que de réelles personnes sont en train de vivre la même expérience (ou en sont morts), je me suis rapidement mise à relativiser. L’amour de Lydia pour son fils est inconditionnel, autant face à de belles que d’horrifiantes rencontres. Ils vivent un road trip périlleux, dangereux, pendant lequel nous sommes en train de trembler pour eux et pour leur vie.

Meurtres, viols, rackets, mais aussi énormément d’amour, ce qui apporte une touche très touchante et de la bravoure dans ce roman si bouleversant.

Dans ce thème de fuite et de voyage terrifiant dans des conditions cruelles, j’ai trouvé que ce roman était plus fort en émotions que « Le voyage de Cilka » lu récemment. J’ai plus eu peur pour les personnages et davantage ressenti leur stress, leur amour et leur désespoir. Les deux contextes sont extrêmement violents et émotionnellement chargés, mais la plume de Jeanine Cummins m’a réellement transportée dans cette histoire.

Un coup de coeur pour cette petite brique qui m’a tenue en haleine du début à la fin, qui m’a fait passer du rire aux larmes en quelques phrases. Un roman très dur à lâcher qui nous plonge dans le monde terrible et intense des migrants.

Belle lecture.