Dans la forêt, de Jean Hegland

Jean Hegland, aux éditions Gallmeister

Résumé :

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’éléctricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.
Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, Dans la forêt, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.

Un retour aux sources de l’humanité.

Dès le début de ce roman post-apocalyptique, j’ai tout de suite pensé : Covid. Eva, Neil et ses parents vivent dans la fôrêt alors que le monde extérieur perd de plus en plus de ressources, notamment dans les supermarché. Cette famille fait donc attention à ce qu’ils achètent et à ce qu’ils pourraient manquer le plus. Forcément, au vu de ce que nous avons tous vécu ces 2 dernières années, ces scènes ne pouvaient que me parler.

Ce roman n’est cependant pas du tout à propos du Covid, ou d’une pandémie. Je ne l’aurais probablement pas eu entre les mains si cela avait été le cas. Ce roman nous permet surtout de relativiser et d’apprécier ce que l’on possède dans le moment présent. Ce roman parle de deux enfants qui deviennent adultes en un rien de temps après la disparition de leurs parents.

Je me suis beaucoup attachée à Nel et à Eva, tout autant qu’elles m’ont enervées. J’ai un peu retrouvé cet esprit « The Walking Dead » (sans les zombies) avec ce sentiment de méfiance, de peur et de ne pas savoir de quoi le lendemain sera fait, ni où.

Certaines scènes sont un peu choquantes et ont gaché le plaisir de la lecture, sans vraiment d’explications et de vrai sens. J’ai senti énormément de désespoir, mais qui selon moi mène à certaines actions exagérées et non proportionnelles à leurs solitudes et leurs angoisses, surtout lorsqu’on sait ce qui leur arrive durant le roman. Il y a certaines incohérences en mon sens qui rende la lecture moins fluide.

« Je n’ai jamais vraiment su comment nous consommions. C’est comme si nous ne sommes tous qu’un ventre affamé, comme si l’être humain n’est qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde. Pas étonnant qu’il y ait des guerres, que la terre et l’eau soient polluées. Pas étonnant que l’économie se soit effondrée. »

Jean Hegland – Dans la forêt

Ce livre perturbant et parfois malaisan et également imprévisible etsurprenant : il fait beaucoup réfléchir sur le pourquoi du comment, sur notre société, et surtout aux raisons derrières les actions des personnages ou du message que l’auteur souhaite faire passer. C’est un roman très puissant, dans lequel la premiere partie ,’a beaucoup ému, touchée et où j’ai retrouvé du suspens. La seconde partie m’a un peu plus ennuyée et c’est devenu très étrange, beaucoup de descriptions inutiles sur comment faire sécher une tomate par exemple et une fin innatendue mais qui fait sens. En résumé, j’ai aimé cette lecture malgré des passages qui m’ont laissée un peu perplexe et mitigée.

Belle lecture.




Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :