Denis Avey aux éditions Hodder

Résumé :
C’était un Juif hollandais, que je connaissais sous le nom de Hans. J’ai cédé à un autre mon uniforme, ma bouée de Sauvetage, ma chance la plus sûre de Sortir Vivant de cet enfer. Vêtu de sa tenue, je m’apprêtais à recevoir le même traitement que lui. Dans le cas où je me ferais prendre, les gardes m’abattraient en tant qu’imposteur.
C’est Vers le milieu de l’année 1944 que je me suis introduit Clandestinement à Auschwitz-Monowitz, de mon propre chef.
Denis AVey est né en 1919. Il s’est battu dans le désert pendant la Seconde Guerre mondiale sous l’uni– forme anglais avant d’être capturé puis détenu dans un camp de prisonniers de guerre près de Monowitz. Là-bas, il a élaboré un plan consistant à prendre la place d’un prisonnier juif pour témoigner de la cruauté qui régnait en ce lieu. Survivant de l’horreur longtemps muré dans le silence, Denis Avey trouve aujourd’hui la force de replonger dans son passé pour nous raconter son histoire, celle d’un homme ordinaire au courage insensé. Un témoignage qui a déjà bouleversé des milliers de lecteurs.
Un témoignage de l’enfer
J’ai toujours été très intéressée par cette période de l’histoire, l’holocauste et le nazisme. Malgré le fait que ce soit toujours des textes ou des images très dures, cela permet de relativiser et d’en sortir grandie. C’est en tout cas ce que je ressens en fermant ce livre autobiographique déchirant et bouleversant.
Selon moi, cet ouvrage est divisé en 3 parties : l’avant, le pendant et l’après Auschwitz. La première partie n’est pas la plus intéressante en ce qui me concerne, car c’est davantage un récit de guerre dans les tranchées que le témoignage horrifiant que je m’attendais à lire. Cette première partie est bien entendu très dure, nous parlons tout de même d’un homme étant au front et en pleine guerre, tentant de survivre à travers les bombardements.. C’est cependant moins passionnant pour moi. Viens ensuite la partie tant redoutée, celle de l’échange d’uniforme avec un juif du camp d’Auschwitz. L’horreur que Denis Avey nous fait ressentir à ce moment-là nous glace le sang et nous fait froid dans le dos. C’est encore plus bouleversant lorsque l’on sait que c’est autobiographique et que ce n’est pas un roman « tiré d’une histoire vraie » ou une fiction. Les faits racontés dans ce roman se sont réellement passés, tels quels. J’en ai encore des frissons, rien qu’en y repensant. Les actes de barbaries décrites dans cet ouvrage contrastent avec l’immense courage de Denis. Non seulement, il fait part d’un courage extraordinaire, mais également d’une importante humilité.
La 3ème partie traite la fin de la guerre, son retour à la vie, non pas normale, mais libre. Après ce qu’il a vécu et vu, rien ne pourra être comme avant, ce monsieur a été traumatisé à jamais. Beaucoup de questions me sont passées par la tête en lisant ce témoignage auxquelles l’auteur répond avec une émotion très intense, que l’on peut ressentir à travers ses lignes.
« Les Nazis n’avaient pas les moyens d’enfermer mon esprit. Tant que je continuais à penser, je restais libre. »
Denis Avey – The man who broke into Auschwitz
J’ai rarement été aussi touchée par une histoire. Même parmi celles que j’ai lues ou entendues traitant de cette période, celle-ci est malheureusement trop méconnue selon moi et devrait être lue dans le monde entier.
Belle lecture.